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Tao Yin Yang

Un bonheur caché

Le Taoïsme a défini le principe du Yin et du Yang, deux forces complémentaires et opposées, contenues l’une dans l’autre. Ce principe rejoint ainsi notre adage populaire : « Un mal pour un bien ».


Pour l’illustrer, je vous propose ce délicieux petit conte chinois qui commence par la perte d’un cheval. En espérant qu’il vous aidera à prendre plus facilement de la hauteur et considérer tout le bien que peut nous apporter cette épisode viral.

Yin Yang

Ce conte est tiré d’un ouvrage classique appelé le Huai Nan Zi. Ce texte encyclopédique a été élaboré au 2ème siècle avant J.C. par Liu An, roi du Huai Nan, sous les Han de l’ouest. Pour ce faire, il s’était entouré pour ce faire des plus éminents spécialistes de son époque.

Voici ma traduction libre de ce conte !

La perte d’un cheval contient un bonheur caché

Autrefois, dans un village en Chine, vivait un vieil homme sage du nom de Saï. Un jour, son cheval s’échappe et s’enfuit au royaume de Hu proche. Quand les gens du village viennent le soutenir, le vieil homme leur répond seulement :
 » Comment savez-vous que c’est une mauvaise nouvelle ? « .
Quelques mois plus tard, le cheval revient accompagné d’une jument. Lorsque le village se précipite pour le féliciter , le vieil homme se borne à leur répondre :
« Comment savez-vous que c’est une bonne nouvelle ? « .
Peu de temps après, son fils fait une chute en tentant de dresser la jument et se casse la jambe. Les gens du village accourent de nouveau pour réconforter le vieil homme. Celui-ci leur répond encore une fois :
 » Comment savez-vous que c’est une mauvaise nouvelle ? « .
Quelques temps plus tard, le peuple de Hu envahit la frontière et tous les jeunes gens valides sont enrôlés pour défendre le pays. Un grand nombre d’entre eux vont mourir à la guerre. Grâce à sa jambe cassée, le fils de Saï a non seulement sauvé sa vie mais aussi celle de son père. Les bonnes nouvelles se transforment ainsi facilement en mauvaises nouvelles et vice versa.

Ne trouvez-vous pas que ce conte exprime merveilleusement ce principe de sagesse ? Celle-ci n’est d’ailleurs pas uniquement chinoise. On la retrouve également dans différents proverbes populaires :

« Un mal pour un bien » ou  » A toute chose, malheur est bon ».

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